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Collecter des images des Droits Culturels au hasard (?) d'une flânerie hivernale, dans le Nord-Est de Paris dans le Quartier Ourcq-Jaurès-Villette.

 

 

Ce qui saute au yeux. Ce qui touche le flâneur ou la flâneuse. Laisser aller au voyage dans la ville multiple, foisonnante, à la fois blême et écarlate, envahie de signes innombrables sur tous ses murs, par toutes ses rues. 

Etrange étrangers que nous sommes et qu'ils sont, là, les autres qui s'effacent à nos regards pour ne pas y être pris et nous font trace partout dans la ville. Ville éternelle et fugitive.

Nous nous sommes assis, espèce légère

Dans des maisons qu'on disait indestructibles.

 

(...)

 

De ces villes restera celui qui passait à travers elles: le vent!

La maison réjouit le mangeur: il la vide.

Nous le savons, nous sommes des gens de passage;

Et qui nous suivra? Rien qui vaille qu'on le nomme.

 

 

 

 

 

 

Bertolt Brecht "Du pauvre B.B."

Appendice au "Vademecum à l'usage des habitants des villes".

Je suis née à la ville mais depuis vingt ans environ, je vis à la campagne, dans un village d’une centaine d’habitants. Un trou perdu sur la frontière belge où Paris est loin, très loin.

 

Ce mercredi, Jean-Pierre m’amène en balade dans le 19e, à la rencontre des droits culturels. Un après-midi hivernal, maussade et froid. Dans le ciel, un gros paquet de nuages bas, la lumière a du mal à nous atteindre. Les rues sont assez vides et l’ambiance est presque surréelle, celle d’une autre planète plus éloignée du soleil que la terre.

Et pourtant, elle est si pleine de vie, la capitale et cette vie a tellement de visages différents. Quel serait le mien ici ?

Il y a tellement de sentiers à suivre. À quoi faire attention à la recherche des droits : le beau, le laid, le familier, l’étrange, le banal, l’inattendu, … ?

Ce qui est sûr, c’est que partout, les droits, on les voit le mieux « en creux », là où leur exercice se fait péniblement ou plus du tout.

Les déchets (les rats qu’ils attirent), quelques restes d’un abri de fortune. Depuis combien de temps sont-ils là ?

Ces grands et « beaux » lieux de savoirs, de loisirs et de culture et leurs alentours, si « bien pensés », si propres, mais si vides aujourd’hui. Où seul le gardien nous dit bonjour.

Jean-Pierre nous dit qu’en été, les pelouses se remplissent de monde. 

L’espace public, existe-t-il à tout moment ? Où commence-t-il ? Où s’arrête-t-il ? À qui appartient-il ?

Ce que je vois aujourd’hui : là où ça foisonne encore (malgré le froid), pas grand-chose n’est pensé pour accueillir qui que ce soit. Mais les gens sont là, ils occupent l’espace, qu’on ait envie de leur laisser une place ou pas. 

Un ensemble de plaques commémoratives nous invitent à être dignes des victimes de la guerre. Juste en dessous, un graffiti nous invite à ne pas oublier d’autres guerriers, d’un continent lointain. Graffiti vite fait à la bombe.

Combien de place (combien de plaques) nous faudrait-il pour donner chacune et chacun la possibilité d’y ajouter ceux ses proches perdu·e·s dans l’une ou l’autre guerre sacrée ?

Un mange debout, fabriqué à la hâte, 3 planches et 2 bouts de ficelles, et dessus, une enveloppe qui attend…

Un homme promène son chien…un magnifique husky…il porte une sorte de chapka avec des cornes d’élan…

La boucher de la boucherie casher à l’angle de la rue, qui attend devant sa boutique…

Une tente Quechua fermée au milieu de la place, collée au mur peint de fresques street art toutes colorées…

Le petit magasin de quartier de retouches de vêtements. A l’intérieur une dame, asiatique, tablier blanc et casquette gavroche noire sur la tête, travaille…

Une magnifique boucherie casher…Immense…A l’intérieur, des hommes, grands chapeaux noirs. Toute la boucherie est carrelée, du sol au plafond et des motifs chandeliers, étoiles…, y apparaissent.

 

 

Texte écrit par Émilie

De l’autre côté du trottoir, un regroupement, des hommes, plutôt jeunes…ils semblent échanger, discuter, peut-être vendre des choses ;  des affaires jonchent le sol…

Dans la Villette, au sol, une bande podotactile qui mène de la rue à la cité des sciences…des enfants jouent dessus…

 

 

 

 

Texte écrit par Émilie

A la Villette, il y’a un petit lieu, « à la folie », ça doit être un lieu de diffusion de spectacle vivant. Ils ont un festival : « festival inattendu pour communauté curieuse »…

Juste après, une autre salle, « la cité des outre mer »…

Tiens la géode à gauche..il me semble bien que j’y suis allée avec ma mère quand j’étais petite…

 

                                             Texte écrit par Émilie

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LES DROITS DANS LES YEUX

Flâneries dans le quartier Ourcq-Jaurès-Villette à Paris / Formation Groupes Locaux pour les Droits Culturels - Réseau Culture21 -  février 2022

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LAURENT

SONIA

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Texte écrit par Liesbeth

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on pense connaitre la ville, mais on trébuche dans les angles morts

reflux de vie, écho du centre vivant

BARBERA

CHRISTINE B.